Le récap Top Chef : saison 15, épisode 14

Le dernier bal

La première épreuve n’a même pas encore commencé que Jorick est déjà qualifié d’office tellement il est le favori de la production et que ça commence à se voir. Nan je déconne, mais en même temps pas tant que ça.

Aujourd’hui se déroule la fameuse épreuve où les candidats imposent aux autres un sujet sur lequel ils sont calés et où ils se sentent donc à priori imbattables, et c’est pour ça que Clotaire la met bien à l’envers aux deux autres : il leur demande de faire un pâtisserie bordel de plaque chauffante.

L’anecdote historique : Pour bien comprendre pourquoi les cuisiniers n’aiment pas la pâtisserie il faut remonter au 12ème siècle pendant la grande crise de la farine de Poitiers. Suite à une pénurie, les cuisiniers et les pâtissiers s’arrachaient les derniers kilos de farine en se battant jusqu’au sang dans les rues de la ville, n’hésitant pas à se balancer des cakes aux olives au visage et créant ainsi une haine entre les deux professions qui existe encore aujourd’hui.

Le fantôme de l'Opéra

Jorick et Valentin sont bien dans la merde pour cette épreuve, parce que cuisiner un opéra c’est pas simple, encore moins en deux heures, et encore moins quand Philippe Etchebest vous met des taquets dans les genoux pendant que vous cuisinez (sans raison en plus, cet homme gère décidément très mal sa colère).

Après avoir galéré à faire leur couche de biscuit, ils se lancent sur la crème au beurre et BORDEL, ils mettent plus de beurre là dedans qu’il y en a dans toute la Bretagne. Rien qu’en voyant les images j’ai deux artères qui se sont bouchées. Clotaire se donne un coup de chaud en foirant sa crème, et comme prévu Jorick fait des merveilles. On a aperçu Valentin dans les cuisines à un moment donné, j’attend des news mais il était en sueur.

Et on passe sur le décor en chocolat complètement libre, et pour se mettre une difficulté supplémentaire Clotaire décide de recréer l’opéra de Sydney. Un opéra en forme d’opéra, vous avez capté, c’est profond.

Jorick décide de faire sa décoration avec des fleurs en chocolat, ce qui est raffiné mais… Bah c’est aussi original que de boire de l’eau quand on a soif quoi. Mais bon, il est fort donc il va encore nous en mettre plein la vue.

Valentin est en galère j’ai envie d’aller l’aider, il étale du chocolat on dirait moi bourré en train de me faire une tartine de pâte à tartiner marque repère à 3h du matin.

Une dégustation de haute volée

Valentin décide de jouer carte sur table en nommant son plat « mon premier opéra » et au moins il est honnête. Bon, sans surprise à la dégustation ça va pas du tout, mais les chefs saluent le fait qu’il ait réussi à sortir un plat et c’est déjà pas mal. Bravo bonhomme.

Jorick s’en tire mieux, faut dire qu’au visuel le plat est plutôt propre, mais à peine les chefs ont fait une petite remarque que Jorick fait déjà la gueule « oh mais ils sont durs là ». Si on le félicite pas tout le temps il est pas content.

Clotaire arrive avec son plat et déjà sur le visuel il marque des points, faut dire que son opéra est aussi beau et émouvant qu’un coucher de soleil qui se reflète sur le capot d’une Peugeot 107. À la dégustation ça passe plutôt pas mal, seul petit bémol sa crème au beurre n’est pas assez bonne et ça va lui coûter cher.

ET VERDICT : C’est Jorick qui gagne. « Gnagnagnagnagna ». C’est plus ou moins ce qu’il dit après l’épreuve. En vrai il est fort.

Deuxième épreuve : le jeu des textures

Et puisqu’on parle de Jorick c’est à son tour de filer son épreuve aux autres et son sujet c’est la monotexture, en gros ils devront cuisiner un plat entièrement croquant, entièrement mou ou entièrement aérien. Mais en plus il les force à utiliser du vin de betterave, parce que y’a bien du vin avec du raisin, donc pourquoi pas de la betterave ? Vous y connaissez quelque chose en pinard avant de juger ?

Clotaire part donc sur un plat entièrement croquant en traitant le thème du poulet rôti, un thème que j’aurais vachement aimé avoir au bac par exemple, à la place j’avais eu « Les Pensées » de Pascal. Beaucoup moins gourmand comme truc. L’idée est de faire plusieurs tuiles bien craquantes au bon goût de poulet / pomme de terre.

Valentin part sur un plat croquant aussi et il a la confiance, ça c’est bien parce qu’il m’a fait peur avec son opéra. Il veut faire des billes croquantes avec de la sauce compressée dedans, j’ai rien compris mais le chef Viel il a dit « ah ouais je vois » du coup ça doit exister comme truc.

Jorick part sur un plat mou, parce que c’est un clin d’oeil à son premier plat dans Top Chef. Qui s’en rappelle à part le monteur de l’émission qui est obligé d’aller rechercher les images sur son disque dur ? Personne. On nous remontre pendant cinq minutes à quel point Jorick est cool et pourquoi c’est grâce à lui que Pasteur a trouvé un vaccin contre la rage. Pasteur qui s’appelait également Jorick d’ailleurs.

Une dégustation très monotexture

On commence par Jorick et son plat « saturation du mou ». Faut dire qu’une fois de plus c’est original et bien fait, et c’est normal parce que déjà il est quand même super fort et qu’en plus c’est son thème. Bon par contre je vais pas mentir, c’est pas hyper appétissant vu comme ça.

On passe sur le poulet rôti croustillant de Clotaire et franchement ça craque bien sous la dent et les chefs sont clairement sous le charme. Visiblement on ne ressent pas assez la betterave mais en vrai il vient d’inventer les chips goût poulet rôti c’est ouf. Ok apparement on me fait signe que ça existe depuis moult années.

Et c’est l’assiette de Valentin qui passe sous le radar des chefs, et pareil y’a de très beaux retours, genre le retour du Jedi lol. Pardon. Comme pour Clotaire, la betterave est aussi absente du plat que les parents d’élèves à la kermesse de fin d’année d’un orphelinat. Désolé. J’essaie de doser mon humour.

Verdict : Et là c’est la surprise, Clotaire et Valentin battent tout les deux Jorick sur sa propre épreuve, ils marquent donc tous un point et c’est l’égalité parfaite.

Troisième épreuve : couture sur viande

Valentin leur présente une chimère, une créature avec un corps moitié poulet, moitié rongeur chelou. L’idée est de rendre hommage à un grand chef en cuisinant une chimère, un plat qui mélange deux viandes différentes, et Valentin reconnait n’avoir jamais cuisiné ce truc là non plus, ce qui fait flipper Glenn Viel qui hurle « naaaan Valentin, pas ça, pas après tout ce que tu as fait !! ». Ah, et il faut faire deux sauces aussi.

Clotaire décide de fourrer une caille avec du lapin et des rognons, un plat qui devrait lui valoir une place en finale et en enfer. Franchement rien que les voir cuisiner m’a donné envie d’arrêter de la viande.

Valentin et Jorick ont tous les deux décidé de cuisiner une chimère pigeon-agneau, apparement c’est un mélange connu. C’est dommage, ils auraient pu partir sur du boeuf-renard, du flétan-chevreuil de la marmotte-grenouille mais faut croire que c’est pas comestible. Heureusement ils vont se démarquer sur les sauces et les accompagnements, sinon ce serait con et super dur de les départager à la dégustation.

La dernière dégustation : des chimères et de la tension

On commence la dégustation par l’assiette de Clotaire qui les a bluffé parce qu’en fait c’est la viande de lapin qui fait la peau de la caille. Cette phrase est louche, je vous l’accorde, mais en vrai le plat l’est tout autant. Je fais ce que je peux moi, à la base je voulais être rédacteur chez Auto Moto, donc la cuisine j’y connais que dalle. À la dégustation ça fait clairement le taff, les chefs sont séduits et c’est plutôt bien parti pour lui.

On passe sur l’assiette de Jorick qui sur la présentation fait de l’effet aux chefs. Si dans l’ensemble c’est réussi, le mouton est peut-être un peu sous cuit, mais dans l’ensemble il marque aussi des points, ça sent clairement le pigeon-rat crevé pour Val.

Et l’assiette de Valentin arrive sur la table, c’est un poil moins maitrisé au visuel mais à la dégustation il arrive à marquer des points. C’est hyper serré je stresse comme avant mon procès le weekend dernier, heureusement j’ai fait le choix de ne pas m’y présenter, comme ça ils peuvent pas me retirer le permis de conduire. Pas folle la guêpe.

Et les finalistes sont...

On nous montre un long passage où les trois candidats parlent de leurs parcours et où tout le monde chiale bien sa race parce que « bordel c’est qui qui coupe des oignons là vous faites chier on est en train de filmer ». Après des minutes interminable de suspens, de larmes, de publicité et de bons sentiments on arrive enfin au résultat.

Les finalistes sont Jorick et Clotaire. C’est donc Valentin qui quitte l’aventure et j’aime autant vous dire que c’est super dur d’écrire la fin d’un top quand on a les larmes aux yeux. Bravo bonhomme, t’as géré du début à la fin, t’es le roi que tu ne sais pas que tu es. (En vrai il ne lit probablement le top, mais si vous le connaissez dites lui qu’on l’aime et qu’on a hâte de suivre son évolution, ça reste mon préf de cette année).